Athènes, ville polluée, ville crade, ville brouhaha. Nombreux sont les vices attribués à la capitale grecque. Derrière toute cette fumée de préjugés, on en oublierait presque la transpiration artistique, politique et culturelle de la ville. Athènes, ville de lumières, ville de fêtes, ville de shows, ville contestataire.
La scène drag y est proéminente. Tous les vendredis et samedis soir, divers lieux plus ou moins cachés dans la ville offrent leur représentation. Ici, un collectif d'artistes donne leur show dans un squat aménagé pour l'occasion; là bas, un bar aux moulures, dorures et autres décorations rococos invite les reines et rois de la ville à performer. Drag-queens et drag-kings, un.e à un.e montent sur la scène, micro en mains et talons aux pieds. Les chorégraphies burlesques s'enchaînent au rythme des playbacks de Lady Gaga. La salle est toujours pleine. Les serveurs fusent. La foule rit, applaudit. Certain.es artistes profitent d'un entracte d'entre deux shows pour prendre la parole et exprimer leur pensée politique bien souvent révolutionnaire et anticapitaliste. La ville a une culture prônant l'auto gestion et où l'anarchisme se fait fortement ressentir. Le quartier d'Exarcheia est le bastion de ces idées. La journée on milite, le soir on danse et parfois; les deux s’entremêlent. Les shows sont aussi souvent suivis d'un set techno. Ça s'enchaîne et ça va fort; de véritables jeux olympiques.
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